Les amis du patrimoine

Historique 2019

Lundi 4 novembre 2019
14:45 Théâtre du Forum

 

Nerva

Conférence de Gaetano MINACORI
NERVA (96-98) et TRAJAN (98-117)

Nerva, né sous le nom de Marcus Cocceius Nerva le à Narni et mort le (à 67 ans) à Rome, est empereur romain du 18 septembre 96 jusqu'à sa mort. À sa mort, il porte le nom de Imperator Nerva Cæsar Augustus Germanicus.

Nerva devient empereur à l'âge avancé de 65 ans, après une vie passée au service de l'Empire sous Néron et les empereurs de la dynastie flavienne. Durant le règne de Néron, proche conseiller de l'empereur, il joue un rôle prépondérant dans l'éventement de la conspiration de Pison en 65. Plus tard, il est récompensé pour sa loyauté envers les Flaviens en obtenant le consulat en 71 et en 90, respectivement sous Vespasien et Domitien.

Le 18 septembre 96, Domitien est assassiné dans son palais, conséquence d'un complot impliquant des membres de la garde prétorienne et plusieurs de ses affranchis. Le même jour, Nerva est investi des pouvoirs impériaux par le Sénat romain qui choisit l'empereur pour la première fois. Il promet alors de restaurer les libertés perdues sous le règne autocratique de Domitien.

Le bref règne de Nerva est marqué par des difficultés financières et son incapacité à asseoir son autorité sur l'armée romaine. Une révolte de la garde prétorienne en octobre 97 le contraint à désigner un successeur. Après quelques délibérations, Nerva adopte Trajan, un jeune et populaire général. Seize mois seulement après son accession au trône, Nerva meurt de causes naturelles le (à 67 ans), Trajan lui succède et lui accorde la divinisation.

Bien que la majeure partie de sa vie demeure largement inconnue, Nerva est considéré comme un empereur sage et modéré par les historiens antiques. Sa plus grande réussite est d'avoir assuré une transition du pouvoir pacifique après sa mort, fondant ainsi la dynastie des Antonins.

 

Mercredi 2 octobre 2019
20:30 Salle Georges Guichard

 

2019 09 21 le verre antiquite

Conférence d'Aline Colombier -  Gougouzian
  Le verre dans l'antiquité

Selon l'historien romain Pline (Naturalis Historica, an 77 de notre ère), les premiers hommes à produire du verre furent des marins phéniciens. Ces derniers voulurent établir leur camp sur une plage près de Belus en Asie Mineure et ne pouvant trouver de pierres pour constituer leur foyer, utilisèrent des blocs de soude qu'ils transportaient dans leur navire. Avec la chaleur du feu, le sable et la soude se transformèrent en pâte de verre.

Cette anecdote de Pline est certainement apocryphe mais elle donne déjà les éléments nécessaires pour fabriquer du verre : chaleur + soude + sable.

Les premiers objets en verre jamais trouvés, sont des perles de verre égyptiennes remontant à 2500 avant notre ère. On a également trouvé en Mésopotamie des baguettes de verre qui pourraient bien être plus anciennes encore. Les premiers objets à vocation utilitaire sont également à mettre au crédit des Egyptiens : il s'agit de petites bouteilles et de gobelets à l'image du gobelet de Thoutmosis III (1490 avant Jésus-Christ).

Il s'agissait d'objets moulés, l'artisan déposant la matière vitreuse dans un noyau d'argile et de sable dont elle épouse la forme ; après séchage, le noyau se rétracte et peut être ôté facilement.

Le soufflage du verre a été inventé par les Babyloniens vers 250 avant Jésus-Christ, rendant facile et bon marché la réalisation de vaisselle en verre. Cette technique qui évolua peu jusqu'au XVIIIe siècle consiste à recueuillir la matière vitreuse en fusion ou paraison au bout d'une tige métallique creuse, la canne à souffler. L'artisan peut alors faire rouler la bulle de verre sur la table de travail (le marbre) afin de lui donner une forme symétrique. Le fond de l'objet est façonné au moyen de pinces.

Les Romains firent venir des souffleurs de verre syriens et babyloniens et développèrent l'industrie des bols et des petites bouteilles en verre. Pline l'Ancien, en 79 avant notre ère, notait ainsi que les tasses en verre remplaçaient les tasses en métal précieux chez les riches Romains.

Les Romains, ne réussirent toutefois pas, à utiliser le verre pour couvrir leurs fenêtres. On a retrouvé des plaques de verre à Pompei mais les Romains n'avaient pas découvert l'art de polir le verre pour le rendre transparent. Ils préféraient utiliser des plaques translucides d'albâtre.

 

 

Lundi 23 septembre 2019
14:45 Théâtre du Forum

 

Domicien

Conférence de Gaetano MINACORI
VESPASIEN (69-79), TITUS (79-81) et DOMITIEN (81-96)

Domitien est né le 24 octobre 51 à Rome. Son père était le futur empereur Vespasien, sa mère Domitilla l'Aînée, il est le troisième enfant du couple qui a eut avant lui son frère Titus et sa soeur Domitilla la jeune.

Alors que Titus suit une formation militaire dans le sillage de son père, Domitien est plutôt mis à l'écart de ces considérations et reçoit une éducation typique de la classe supérieure romaine, dont il fait partie. Sa mère étant morte jeune et son père étant parti pour ses fonctions, il est placé chez Sabinus, un ami de la famille. Il apprend la réthorique et la littérature, qu'il manie habilement, mais n'est pas mis au fait de l'art militaire.

Le jeune Domitien est décrit par ses contemporains comme un garçon taciturne, renfermé, peu sociable. Plus âgé il apprécie d'être isolé dans sa magnifique villa et passe ses journées à la chasse, appréciant la solitude que nécessite l'art du tir à l'arc, une activité dans laquelle il excelle.

C'est un événement important qui le tirera de sa condition : le suicide de Néron.

Cette mort survint le 9 juin 68, elle fait suite à une pression de l'armée, pour l'essentiel. S'ensuit alors une période de chaos durant laquelle quatre généraux vont se disputer le pouvoir. Parmi eux, Vespasien, le père de Domitien. La lutte entre les quatre belligérants se déroula essentiellement à coup de guerre entre légions et lutte d'influence au sénat romain. Elle prit fin le 21 décembre 69 avec la victoire définitive de Vespasien qui se fait nommer officiellement empereur par le Sénat. Domitien, qui avait suivi les conflits dans l'ombre, entre au sénat en tant que représentant de son père et, d'une façon plus générale, du clan des Flavius. Il faut dire que si Rome s'est pacifié, Vespasien n'y arrivera qu'en septembre, soit 9 mois plus tard.

Il reçoit aussi le titre de César et devient préteur. Un préteur, sous l'empire, était un magistrat de haut rang spécialisé dans le droit privé (pour l'essentiel, mais pas que). Ils recevaient une juridiction tirée au hasard et devait choisir leurs jurés sur une liste proposée par l'empereur. Ils tenaient cette charge pendant un an.

Domitien n'a alors que 18 ans. C'est un homme jeune, peu expérimenté, qui est étroitement surveillé par Mucien, le consul de confiance de Vespasien qui a fait nommer ce dernier empereur. Il y a une lutte intestine entre Mucien, garant de l'ordre et homme de confiance de l'empereur, et Domitien, qui représente l'empereur. C'est alors qu'une révolte éclate en Gaule suite à la fragilisation du pouvoir central pendant l'année précédente. Mucien envoi sept légions dans l'Empire assurer la stabilité et Domitien en rejoint une avec l'espoir d'en prendre le commandement, ce qui ne se fera pas. De retour à Rome il abandonne ses charges sénatoriales et retournent s'isoler dans sa villa, préférant l'art et la littérature à la pratique de la politique.

Cette courte expérience politique n'en est pas moins formatrice. Toujours dans l'ombre de son père et plus encore de son frère, Domitien a su écouter et découvrir les arcanes du sénat à travers des fonctions relativement honorifiques, sans réels pouvoirs. Or en 79 Vespasien meurt, et c'est son fils ainé Titus qui prend le pouvoir. Ce dernier avait été associé au pouvoir très tôt et dirigeait déjà, de fait, bon nombre d'éléments de la vie politique de son époque. Le passage s'est donc fait en douceur, sans qu'il y est d'évolutions notables dans la gouvernance de l'Empire. Par contre, quand Titus meurt en 81, soit deux ans seulement après son accession au trône, se pose la question de sa succession, puisque personne n'avait été associé au pouvoir du temps de Titus.

Domitien est déclaré toutefois empereur. Mais lui va instaurer un vrai changement dans la politique.

Tout d'abord il enlève des pouvoirs au sénat pour s'en attribuer plus. Il déclare vouloir rendre son lustre à l'Empire et s'y attache, consciencieusement. Il écarte du pouvoir toute personne corrompue et s'assure que les nouvelles lois qu'il promulgue portent leurs fruits. Il fait aussi renforcer son autorité dans les lointaines provinces à travers une administration forte, loyale. Du temps de Domitien l'Empire romain connait une période faste caractérisée par une restauration de sa puissance dans le monde connu.

De l'enfant timide et renfermé il ne reste plus grand chose, durant ses années de règne. Domitien a compris l'importance de son nouveau rôle et le joue du mieux qu'il peut. Il navigue entre force et douceur tout en redessinant son empire.

Son règne est marqué par plusieurs actions. Question conquêtes extérieures, le domaine est mince. Domitien n'a pas vraiment lancé de grandes conquêtes territoriales comme on pu le faire ses prédécesseurs. Par contre, il engagea beaucoup de dépenses pour assurer le calme à l'intérieur des frontières de l'Empire. Il faut dire que les années de luttes pour le pouvoir de son père n'étaient pas si loin que ça, et donc les différentes provinces de l'Empire pouvaient encore espérer une part d'autonomie qui aurait pu les mener à quitter l'Empire. Domitien ne voulant pas de ce scénario, il fit renforcer la sécurité intérieure en demandant à ses légions d'assurer la paix dans l'Empire plutôt que de mener des guerres extérieures.

Parmi les autres actions notables, il fait réévaluer la monnaie en augmentant la part d'argent dans les pièces, ce qui renforce le pouvoir économique des romains. Il parvient à trouver un équilibre entre les dépenses publiques, énormes (en aprticulier pour la gestion des armées permanentes) et les recettes. Il se fait bien voir du peuple en rétablissant des droits supprimés sous Néron et en organisant des banquets publics comme c'était le cas autrefois.

Il revoit aussi l'architecture de la ville de Rome, qui portait toujours les traces du grand incendie de 84 qui ravagea une partie de la ville, endommageant le célèbre Colisée, tout neuf à l'époque.

Domitien est assassiné le 18 septembre 96 d'un complot ourdi par le ministre Parthenius qui avait des griefs contre l'empereur. On sait assez peu de choses sur ce complot.

Le successeur de Domitien est annoncé dès sa mort, il s'agit de Nerva, un homme politique plutôt âgé et sans enfant, dont l'implication dans le complot est probable mais n'a jamais été confirmé. Ainsi s'acheva la dynastie flavienne qui comporta 3 membres : Vespasien, Titus et Domitien.

 

 

Lundi 23 septembre 2019
14:45 Théâtre du Forum

 

Titus

Conférence de Gaetano MINACORI
VESPASIEN (69-79), TITUS (79-81) et DOMITIEN (81-96)

Titus est né le 30 décembre 39 à Aquae Cutillae, une ancienne station thermale proche de Rome, actuellement sur le territoire de la ville italienne de Castel Sant'Angelo. Il est le fils de Vespasien (9 - 79), qui était issu d'une famille de notables locaux et en tant que tel il put se rapprocher de l'empereur Claude. Ainsi Titus grandit-il en compagnie de Britannicus, le fils de Claude, dans un cadre agréable tout autant que luxueux.

Sa préparation à l'exercice du pouvoir s'est faite avant que son père Flavien ne devienne empereur. Il prend tout d'abord la charge de tribun militaire en Germanie, puis en Bretagne. Un tribun militaire, c'est tout simplement un officier. Nous sommes en 57 et il a seulement 18 ans. On le retrouve dix ans plus tard en tant que légat de la XVe légion, en Judée. Un légat, c'est un officier supérieur commandant une des légions romaines. Une sorte de général, si l'on veut comparer avec les fonctions existantes de nos jours. Il était sous les ordres de son père qui, proche de l'empereur Claude, avait pu obtenir des charges importantes au sein de l'empire romain.

Au poste de légat il dû faire face à la révolte juive contre les romains, la première des trois. On l'appelle la "grande révolte", elle eut lieu entre 66 et 73. En parallèle Titus développera des talents de diplomatie et organisant des rencontres avec Mucien, légat de Syrie, soutien de Flavien au poste de légat puis à celui d'empereur, lorsque le poste devint vacant suite à la mort de Néron. C'est essentiellement cette action diplomatique qui permit l'arrivée de la dynastie Flavienne au pouvoir, que ce soit auprès de Mucien ou des autres dirigeants orientaux.

En 70 il fit le siège de la ville de Jérusalem qu'il parvint à conquérir. Durant l'attaque finale le temple d'Hérode est incendié et la ville en grande partie détruite. A Rome on lui fit construire un arc de triomphe qu'il utilisa lors de son retour à la capitale. Ce monument, connu de nos jours sous le nom d'arc de Titus, est toujours en bon état, au centre de Rome.

A partir de 70 Titus s'installe à Rome et est associé au plus près du pouvoir, se positionnant avec son frère au côté de son père. Les deux frères reçoivent le titre de "Prince de la jeunesse", un titre donné aux enfants de l'empereur depuis César et qui marquait leurs entrées dans la chevalerie romaine. Il obtient rapidement la puissance tribunitienne, le pouvoir octroyé aux tribuns de la plèbe, l'imperium (pouvoir militaire hors de Rome et pouvoir civil dans Rome), puis, en 74, censeur (en charge du recensement). De 70 à 79 il exerce en plus la fonction de consuls (magistrats). Enfin en 72 il obtient la charge de commandant de la garde prétorienne à Rome (préfet du prétoire).

Quand son père meurt en 79 il prend sa succession. Il est le premier fils à succéder à son père depuis Auguste, et ce ne sera plus le cas non plus avant un siècle.

Le règne de Titus est marqué par un profond changement dans sa vie personnelle. Probablement marqué par la mort de son père et la charge que représente de prendre sa suite, il change complètement de comportement.

Durant sa période de préparation à l'exercice du pouvoir Titus profite de sa position pour bénéficier d'une qualité de vie élevée. Il est connu comme un libertin s'adonnant aux plaisirs sexuels non conventionnels. En cela il est proche du caractère de Néron, connu pour avoir été un grand dépravé. Mais Titus est plus un profiteur, il a assez d'argent pour organiser des fêtes somptueuses et mener une vie légère. Il est égalemetn connu poru avoir eut une préférence sexuelle pour les eunuques.

Par ailleurs pendant toute cette période il avait tendance à profiter de ses fonctions pour améliorer sa position. Ainsi il put éliminer plusieurs de ces adversaires en tant que chef de la garde prétorienne. En tant que magistrat il put vendre des jugements favorables. Ceci faisait de lui une personne plutôt inquiétante dans l'entourage de l'empereur, mais ce dernier l'a toujours protégé, que ce soit à l'époque de son père ou de son prédécesseur.

Toutefois, une fois à la tête de l'empire romain, le comportement de Titus changeant du tout au tout : Il remplaça les fêtes par des diners plus protocolaires, répudia sa compagne qui symbolisait ses années de dépravation et se para des attributs de l'empereur bon avec son peuple. De fait il semble que l'exercice de la fonction d'empereur ai laissé dans l'imagination collective une trace positive. Son règne est marqué par une certaine droititude dans ses actions.

Enfin il faut indiquer que le règne de Titus est marqué par trois catastrophes importantes qu'il dû gérer : L'éruption du Vésuve, qui raya de la carte Pompeï et Herculanum, un grand incendie à Rome et une vague de peste qui alla jsuqu'à tuer l'empereur lui-même.

Titus meurt le 13 septempre 81 après seulement deux ans d'exercice du pouvoir. C'est son frère Domitien qui lui succède.

 

Lundi 23 septembre 2019
14:45 Théâtre du Forum

 

Vespasien

Conférence de Gaetano MINACORI
VESPASIEN (69-79), TITUS (79-81) et DOMITIEN (81-96)

Vespasien le réformateur

Vespasien fut un grand réformateur. Il faut bien dire que le règne de Néron, qui l'a précédé, fut plus destructeur que constructif. Les réformes faites l'ont été dans différents domaines.

D'un point de vue législatif, ce qui marque c'est surtout la lex Regio de Imperio Vespasiani. C'est le texte qui légalise son accession au siège d'empereur en lui conférant les pouvoirs associés. Ce texte est intéressant dans la mesure où contrairement à Auguste et ses successeurs, qui appliquaient un droit contribuant à faire de l'Empereur un homme exceptionnel, Vespasien est reconnu comme un magistrat du peuple romain. Il n'est donc qu'un administrateur de biens publics (au sens large) et plus un être différent. Ca le rapproche du peuple, ce qui est confirmé par ses actes en tant qu'empereur, justement.

Sinon juridiquement il choisit de faire nommer par tirage au sort les juges qui ont pour taches de traiter les affaires liées au spoliation lors de la guerre civile, une autre réforme d'importance à cette époque.

D'un point de vue fiscale, la réforme consista essentiellement à limiter au maximum les dépenses tout en récupérant l'argent où il pouvait le récupérer, quels que soient les moyens ou la façon dont cet argent a été acquis. Vespasien a été un empereur doté d'un grand sens de l'économie. Il a limité les dépenses de représentation de l'empire pour assurer la paie des légionnaires. Il faut dire qu'à son arrivée au pouvoir il trouva un trésor vide, Néron n'ayant pas su conserver un fond de roulement permettant d'assurer le quotidien des dépenses courantes. Vespasien devait donc rapidement trouver de l'argent, ce qu'il fit d'une part en réduisant considérablement le nombre de légionnaires des légions de Germanie, tenue par son opposant Vittelius, d'autre part en participant à des pillages ou des spoliations pratiquées sur des personnes s'étant, à ses yeux, enrichis illégalement.

Les provinces de l'Empire sont aussi mises à contribution. Pour punir la rebellion juive, il créé un nouvel impôt, le fiscus judaicus. Plusieurs provinces romaines doivent désormais payer l'impôt, alors qu'avant elles ne devaient qu'un tribut. Le tribut, c'est une somme fixe à régler à intervalle régulier. L'impôt est beaucoup plus complexe car il dépend des lois actives durant cette période et permet de récupérer beaucoup plus d'argent. De façon plus anecdotiques, il récupéra aussi de l'argent en imposant l'urine. En effet, l'urine était le seul agent fixateur de la couleur des teintures. Quand on lui reprocha cet impôt étonnant, il fit une réponse qui est à l'origine de notre expression "L'argent n'a pas d'odeur", en référence aux mauvaises odeurs dégagés des urines ayant servi à cette collecte.

 

D'un point de vue militaire Vespasien renforça les légions positionnées aux frontières. Il créa deux nouvelles légions (pour un total de 29) et en déplaça en Cappadoce. Il fit le ménage dans la noblesse romaine en écartant du pouvoir ceux qui lui paraissaient amoraux, défendant les membres plus faibles de la noblesse mais dans leurs bons droits par rapport aux membres plus élevés, par exemple les sénateurs, si ceux-ci étaient corrompus.

Jeudi 20 juin 2019
Départ 7:30 - Menu - Inscription

 

Temple d'Auguste et Livie à Vienne

RV place de l’Hôpital,
face au Trésor Public

Le temple d'Auguste et de Livie est un temple romain périptère sine postico hexastyle corinthien édifié au début du Ier siècle, qui se situait dans le centre-ville de la cité antique de Vienna, correspondant également au centre de la ville contemporaine de Vienne, dans le département français de l'Isère et la région Rhône-Alpes.

Lors de sa construction, le temple est dédié au culte impérial, pour honorer l'empereur Auguste et son épouse Livie. Il présente deux états de construction. Du bâtiment primitif construit en pierre du Midi, il ne reste que la partie arrière : mur en grand appareil à l'ouest, pilastres d'angle, retours avec pilastres et colonnes. Ce premier état est daté du dernier quart du Ier siècle av. J.-C., par comparaison avec la Maison Carrée de Nîmes, le temple romain de Château-Bas à Vernègues et d'autres édifices en Narbonnaise. La plus grande partie de l'édifice est reconstruit en pierres de Seyssel et choin. Selon les spécialistes de l'ornementation antique, ces chapiteaux traités de manière plus naturelle auraient été sculptés vers la moitié du Ier siècle de notre ère, ce qui correspond aux premières utilisations du choin dans la cité. La reconstruction partielle interviendrait donc quelques décennies après la construction. Or, on ne peut imaginer qu'un tel édifice destiné à honorer Auguste soit resté inachevé autant de temps. Le bâtiment a donc dû subir un incendie (dont on voit des traces sur la partie arrière et sur le podium), ou un léger séisme ayant provoqué l'effondrement de la partie orientale de l'édifice (cette affirmation est contestée par la communauté scientifique), la partie arrière ayant mieux résisté du fait de la présence de la cella et du mur ouest. Cette reconstruction intervient sans doute avant que Livie soit divinisée en 42 car on a remis l'inscription initiale sur la frise du nouveau fronton et ajouté ensuite celle de Livie sur l'architrave. On peut penser que si la reconstruction du temple était intervenue après la divinisation de Livie, une inscription comportant l'ensemble de la dédicace aurait orné la frise, sans déborder sur l'architecture.

Avec la chute de l'Empire romain d'Occident et la forte christianisation en Gaule, le temple est devenu l'église paroissiale de Sainte-Marie-la-Vieille puis Notre-Dame-de-la-Vie jusqu'à la Révolution française. À partir de 1792, l'église devient le temple de la Raison puis le tribunal de commerce de Vienne, ensuite le musée ainsi que la bibliothèque de Vienne (jusqu'en 1852), et enfin, après 28 ans de travaux, l'édifice regagne son aspect primitif de temple romain. C'est aujourd'hui, avec la Maison Carrée de Nîmes, le seul édifice de ce type qui se soit aussi bien conservé sur le sol de l'ancienne Gaule ; il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.

Lundi 13 mai 2019
14:45 Théâtre du Forum

Néron

Conférence de Gaetano MINACORI
NERON (54-68 après J.C.)

Néron (latin : IMPERATOR NERO CLAVDIVS CAESAR AVGVSTVS GERMANICVS), né Lucius Domitius Ahenobarbus le à Antium et mort le à Rome. Il est le cinquième et dernier empereur romain de la dynastie julio-claudienne ; il régna de 54 à 68 (apr. J.-C.).

Il succède le à son grand-oncle et père adoptif Claude. En 66, il ajoute le titre Imperator à son nom. Il est dépossédé de son pouvoir en 68 et se suicide assisté de son scribe Épaphrodite.

Bien que Sénèque ait été son précepteur, on se souvient de lui comme d'un despote cruel, notamment pour avoir assassiné sa mère Agrippine en 59, et pour ses persécutions des chrétiens. Il est célèbre pour avoir bâti la Domus Aurea, après l'incendie de Rome de juillet 64, et pour être un prince poète, chanteur et musicien, un grand organisateur de célébrations sportives et artistiques (les Neronia). Il est aussi un homme d'une ambition démesurée, ayant lutté de toutes ses forces contre l'immense conjuration politique dressée contre lui4. Certains historiens débattent de la folie, réelle ou mise en scène, de Néron.

Les sources primaires concernant Néron doivent être lues avec précaution. Sa vie a été rapportée par l'historiographe Suétone dans son œuvre De vita duodecim Caesarum libri (La Vie des douze Césars) et par Tacite dans les Annales, œuvres toutes deux écrites une quarantaine d'années après la mort de Néron. Le fait que tous deux appartiennent aux ordres supérieurs de la société romaine, Tacite avec le rang de sénateur et Suétone avec le titre de chevalier, a conduit certains historiens à considérer la description des événements du règne de Néron avec prudence, dans la mesure où l'on sait que Néron persécuta les sénateurs romains à partir des années 65-66 à la suite de la découverte de deux conspirations. Certains récits exaltés du règne de Néron pourraient être discutables. Cependant, par leurs fonctions, les deux auteurs avaient un accès privilégié aux archives impériales, Suétone notamment, né dans les années qui suivent la mort de Néron, qui a été archiviste d'Hadrien.

Aussi, il faut prendre en considération que les textes des historiens étaient accessibles par des copies, retranscrites par des copistes.

Avec l'avènement du christianisme dans l'Empire romain, qui devient religion d'État au IVe siècle, les copies seront surtout retranscrites par des moines chrétiens, plutôt que par des laïcs. Avec les siècles, et le temps en général, les créations de Tacite et de Suétone n'étaient peut-être pas identiques à ce qu'elles étaient à l'origine. Par exemple, les historiens s'interrogent depuis longtemps sur le rôle des chrétiens, qui n'étaient peut-être même pas cités dans les textes originaux, et ils seraient apparus au IVe siècle, ajoutés par des copistes en liens étroits avec la propagande du pouvoir impérial. Par conséquent, les rôles des sénateurs et de la curie romaine étaient écartés, d'autant plus que nous ne possédons pas les manuscrits originaux de ces ouvrages, dont une grande partie des textes sont aussi perdus.

Mardi 30 avril 2019
20:30 Salle Georges Guichard

Puits clos Sainte Eugénie

Conférence de Pierre DREVET
  Puits du Forez et ses environs

De taille modeste, les puits appartiennent au petit patrimoine bâti utilitaire. Parsemés dans la campagne ou blottis dans les villes, ils sont particulièrement présents dans notre pays de Forez. Même si beaucoup ont disparu, un grand nombre de ces ouvrages est encore visible aujourd’hui.

Pierre DREVET, membre de l’équipe de Village de Forez (Centre social de Montbrison), a parcouru la campagne à leur recherche et propose lors de ses conférences de partir à leur découverte. Chacun de ces puits situés dans la plaine du Forez et ses environs, a sa propre histoire que l’auteur évoque dans un livret de 100 pages abondamment illustré (300 photos)

L’objectif de cette recherche n’est pas de dresser un inventaire des puits du département de la Loire mais d’attirer l’attention sur la variété et la richesse de ce petit patrimoine méconnu et souvent délaissé. Il est bon également de rappeler que la préservation de nos richesses naturelles peut passer par la sauvegarde de ces ouvrages modestes qui, au fil du temps, ont conservé tout leur charme.

Dans le Forez, actuellement, on peut encore trouver environ 6 000 puits. La plupart sont privés, d’autres sont communaux ou publics.
Souvent ces petites constructions sont parfois abandonnées ou abîmées mais elles sont parfois restaurées avec réussite par des bénévoles, des associations ou des mairies.
Dans les villes, les puits sont plus difficiles à trouver, cachés dans des cours ou dissimulés dans les caves.
Ces édifices, évoquent la vie quotidienne d’autrefois, et témoignent des activités domestiques durant de nombreux siècles.
L’eau est indispensable à la vie. Autrefois il convenait de posséder un puits car il fallait de l’eau en permanence pour l’approvisionnement en eau potable, pour l’usage domestique, les jardins, les cultures, l’abreuvage des animaux ou pour lutter contre les incendies. D’où la nécessité de la conservation et de la réserve dans une seule construction.
D’autre part, dans chaque hameau, près des habitations, on trouvait généralement un puits, une fontaine, un lavoir ou un « bachat » situé dans l’espace public.
Après la guerre, l’adduction d’eau a entraîné peu à peu l’abandon des puits.
Il existe des formes et des architectures de puits, très variées dans le Forez qui sont dues aux matériaux (granit, basalte, grès houiller, galets de rivières, briques…) mais également au savoir-faire des artisans de notre région.

Lundi 8 avril 2019
14:45 Théâtre du Forum

Claude

Conférence de Gaetano MINACORI
CLAUDE (41-54 après J.C.)

Claude, né le 1er août 10 av. J.-C. à Lugdunum et mort le à Rome, est le quatrième empereur romain, régnant de 41 à 54 apr. J.-C.

Né en Gaule, fils de Drusus et d'Antonia la Jeune (fille de Marc Antoine et d'Octavie), il est le premier empereur né hors d'Italie. Enfant méprisé en raison de ses déficiences physiques, il est le mal-aimé de la famille impériale et devient un adulte à l’élocution et à la démarche mal assurées, tenu à l’écart de toute activité publique. Seul représentant adulte de la dynastie julio-claudienne après l’assassinat de Caligula en 41 apr. J.-C., il est proclamé empereur par les prétoriens, qu’il comble en retour d’une gratification considérable (un donativum), inaugurant ainsi une dépendance dangereuse.

Dépourvu d'expérience politique mais cultivé, Claude se montre un administrateur capable. Il s'intéresse aux affaires publiques, travaille avec le Sénat sur les lois et préside les procès. Son administration de l'Empire renforce la centralisation en organisant des bureaux dirigés par ses affranchis. Il agrandit l'Empire en annexant de nouveaux territoires, les futures provinces de Lycie, Maurétanie, Norique et Thrace. En 43, il entame la conquête de la Bretagne, ce qui lui vaut, ainsi qu'à son fils, le surnom de Britannicus.

Ouvert à la promotion des provinciaux, il étend la citoyenneté romaine à de nombreuses cités dans les provinces, notamment en Gaule où il est né. Sensible aux demandes des notables gaulois, il obtient en 48 du Sénat que ceux-ci puissent accéder aux magistratures publiques de Rome et donc au Sénat même. Censeur, il renouvelle les effectifs de cette institution, éliminant ceux qui ne remplissent plus les conditions pour y siéger, ce qui lui aliène une partie de la noblesse en place.

Sa vie personnelle est peu heureuse : Messaline, sa troisième épouse, lui donne deux enfants, Octavie et Britannicus, mais son inconduite, ou son ambition politique, pousse Claude à la faire exécuter. En quatrièmes noces, il épouse sa nièce Agrippine la Jeune, qui lui fait adopter Néron. Il meurt en 54, empoisonné à l'instigation d'Agrippine selon l'avis de la plupart des historiens. Néron lui succède.

Les faiblesses physiques de Claude et l’influence prêtée à ses femmes et à ses affranchis le font mépriser par les auteurs antiques, point de vue repris par les historiens jusqu'au XIXe siècle. Depuis, les avis les plus récents nuancent ces jugements négatifs et réévaluent l'importance de cet empereur pour le considérer en continuateur notable de l'œuvre de ses prédécesseurs.

Lundi 25 mars 2019
14:45 Théâtre du Forum


Caligula

 

Conférence de Gaetano MINACORI
CALIGULA (37-41 après J.C.)

Vicieux, cruel, dépravé, souffrant d’une mégalomanie confinant à la folie, Caligula a laissé à la postérité l’image d’un monstre. Une vision largement due à la plume des historiens de l’Antiquité, qui en ont fait un modèle du tyran décadent.

Caligula se considérait comme l’égal des dieux. Ainsi, il lui sembla naturel de faire du temple de Castor et Pollux, sur le Forum de Rome, un prolongement de son propre palais, un lieu dans lequel il se faisait saluer par les passants ébahis au nom de Jupiter. Le perfide arrière-petit-fils d’Auguste régna sur l’Empire romain de 37 à 41 apr. J.-C. En un peu moins de quatre ans, il parvint à se faire haïr de tout un peuple. Sa fin tragique ne chagrina personne, pas même les membres de sa famille qu’il menaçait en permanence par des petites phrases vénéneuses telles que « Cette tête charmante tombera dès que je l’ordonnerai », rapportées par l’historien romain Suétone. Pourtant, Caligula n’aurait jamais dû parvenir à la pourpre. Une succession de meurtres et de malveillances au sein de sa propre famille l’a mené sur la plus haute marche du pouvoir.

Quand on devient maître du monde à 24 ans sans y être réellement préparé et après avoir vécu une enfance traumatisante, comment ne pas sombrer dans la folie ? Caligula naît le 31 août 12 apr. J.-C. à Antium, l’actuelle Anzio, en Italie. Il est le troisième fils du grand général Germanicus et d’Agrippine l’Ancienne, la petite-fille préférée d’Auguste. Malgré ce beau pedigree, rien ne le prédestine à prendre la tête de l’Empire. En conséquence, sa mère l’élève pour faire de lui un bon militaire. Alors que ses frères reçoivent une éducation soignée à Rome, Caligula partage la vie de ses parents dans les camps de Germanie. Sa mère prend l’habitude de l’habiller en petit soldat, caligae de cuir aux pieds. C’est de cette sandale militaire qu’il tire son surnom de « Caligula ».

Après l’avènement de Tibère, Germanicus est envoyé en mission en Orient. Caligula suit encore ses parents. À 6 ans, il découvre les richesses de l’ancien royaume de Cléopâtre où vécut son aïeul Marc Antoine. Mais son père meurt prématurément à Antioche, en Syrie. Selon la rumeur, Tibère, jaloux de ses succès, aurait ordonné son empoisonnement. Le voyage de retour à Rome avec sa mère se meut en une longue procession endeuillée. Dès lors, Agrippine entreprend l’impossible pour imposer ses fils aînés comme successeurs officiels de Tibère. Les menées de cette virago exaspèrent l’empereur qui, sous des prétextes fallacieux, finit par la faire emprisonner avec ses deux aînés avant de les laisser mourir. Caligula, âgé de 17 ans, assiste, impuissant, à la destruction de sa famille orchestrée par Tibère. Il est confié à sa grand-mère Antonia. C’est là qu’il se rapproche de sa sœur Drusilla et que leur relation incestueuse aurait commencé, repli familial désespéré et totalement inapproprié d’un adolescent en perte de repères. La grand-mère surprend Caligula au lit avec sa sœur. Il est envoyé à Capri, dans la forteresse insulaire de Tibère.

Vendredi 22 mars 2019
20:30 Salle Georges Guichard
Le Christianisme dans la Loire de l'origine à la Réforme

Conférence du Père Bruno Martin
Le Christianisme dans la Loire de l'origine à la Réforme

Le 1er siècle - Une naissance lente et douloureuse. Le christianisme a mis longtemps à se dégager du judaïsme. Les premiers chrétiens prêchent dans des synagogues et tentent de convertir des juifs. Paul de Tarse élargit la prédication aux païens, et amorce ainsi une séparation définitive, qui ne sera effective qu’au IIe siècle.
Le 2e siècle - Quand le christianisme devient Eglise. Ce siècle est celui de tous les dangers pour la jeune foi, qui doit lutter contre de multiples hérésies, dont le gnosticisme et le montanisme. Politiquement, la situation des chrétiens reste précaire dans l’Empire romain.
Le 3e siècle - L’affrontement. L’évangélisation progresse, l’organisation ecclésiastique devient plus efficace, et le christianisme commence à briller intellectuellement. Mais l’Empire romain, décadent, veut réunifier la population autour du culte impérial. La bataille est inévitable.
Le 4e siècle - La seule religion d’Etat. En quelques années, les chrétiens assistent à un retournement complet de la situation qui prévalait au IIIe siècle: le paganisme est interdit, les païens sont persécutés, et le christianisme devient la seule religion d’Etat. Constantin est le premier empereur romain à se convertir à la nouvelle foi.
Le 5e siècle - La division. Alors que chute l’Empire, une nouvelle ère commence, avec deux centres religieux. L’évangélisation et le monachisme progressent, et la papauté se met réellement à exister.
 

Le 6e siècle - La division. Le centre du christianisme a basculé. Désormais, et pour quelques siècles, il se trouve en Orient, où la pensée théologique bat son plein, et où apparaissent des divergences religieuses qui ont persisté jusqu’à nos jours.
Le 7e siècle - La menace islamique. C’est au tour de l’Orient de connaître l’épreuve des invasions. Perses, Avars, Slaves et Arabes déferlent sur l’Empire, qui ressortira amoindri de ces événements. Amoindri, mais bien vivant. Alors que l’avenir de la chrétienté occidentale reste très incertain, le christianisme oriental, une fois la menace passée, approfondit son originalité.
Le 8e siècle - La crise iconoclaste. La querelle autour de la vénération des icônes divise l’Eglise byzantine. Rome, attachée au culte des images, rompt sa dépendance juridique à l’égard de Constantinople et fait alliance avec la monarchie franque, seule capable de la défendre contre les invasions des Lombards.
Le 9e siècle - L’âge carolingien. Grâce à l’action de Charlemagne, l’étude des lettres est remise au goût du jour. Dans les monastères unifiés par l’adoption de la Règle de saint Benoît, les moines recopient les classiques latins, et les transmettent ainsi à la postérité.
Le 10e siècle - Le renouveau monastique. Dans cette époque troublée, la vie religieuse occidentale connaît à nouveau une éclipse. Les évêques sont nommés par le pouvoir temporel et leur moralité laisse à désirer. Pourtant, des moines travaillent à une réforme qui essaimera partout en Occident.
Le 11e siècle - La réforme grégorienne. Le pape Grégoire VII met en place une réforme vigoureuse pour lutter contre le laisser-aller général qui affecte l’Eglise. Il revendique des pouvoirs considérables pour la papauté, et la fin de la mainmise du pouvoir temporel sur les nominations épiscopales. C’est aussi l’heure de la première croisade.

 

Le 12e siècle - Diversité et contestation. Le christianisme se développe en tous sens. Les nouveaux ordres monastiques prolifèrent, la scolastique fait ses premiers pas et ledroit canon est unifié. La papauté prend de l’ascendant sur le pouvoir temporel. Mais des hommes se lèvent pour contester la richesse et la puissance de l’Eglise, qui réagit mal.
Le 13e siècle - L’apogée médiévale. Tandis que la puissance de la papauté atteint son zénith et connaît la tentation totalitaire, deux nouveaux ordres, les franciscains et les dominicains, revendiquent une pauvreté absolue et prêchent l’Evangile sur les routes. La théologie trouve des bases rationnelles en intégrant le système aristotélicien, réinterprété par Thomas d’Aquin et Albert le Grand.
Le 14e siècle - La crise de la papauté. Le christianisme occidental entame un lent déclin qui conduira à la Réforme deux siècles plus tard. La papauté, exilée à Avignon pendant une soixantaine d’années, est plus préoccupée d’argent et de pouvoir que de spiritualité. Elle offre un spectacle affligeant. Sa division engendre un schisme de quarante ans. Des voix toujours plus nombreuses contestent l’institution ecclésiale et pontificale.
Le 15e siècle - La crise conciliaire. La papauté a perdu une grande partie de sa crédibilité lors de son séjour à Avignon et pendant toute la durée du Grand Schisme. Pour sortir de la crise, évêques et cardinaux décident de donner au concile une autorité supérieure à celle du pape. Mais cette tentative de réforme échouera devant le refus des souverains pontifes de céder une partie de leur suprématie monarchique. La papauté poursuit son déclin.
Le 16e siècle - La Réforme. Confronté à une Eglise corrompue, Martin Luther donne le coup d’envoi de la Réforme le 31 octobre 1517. Ses thèses se répandent rapidement en Europe du Nord. Zurich et Genève deviennent des foyers importants des nouvelles idées, grâce à l’action de Huldrych Zwingli et de Jean Calvin.
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